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Guide des droits et des démarches administratives

Licenciement d'un agent contractuel de la fonction publique d'État (FPE)
Fiche pratique

Le licenciement d'un agent non titulaire (agent contractuel) de la fonction publique d'Etat (FPE) peut intervenir pour différentes raisons. Selon le motif de licenciement, la procédure varie et l'agent bénéficie ou non de certaines garanties (reclassement, préavis, indemnité de licenciement).

Le licenciement peut être prononcé en cas d'insuffisance professionnelle de l'agent.

Le licenciement pour motif disciplinaire est possible si le contractuel commet une faute dans l'exercice de ses fonctions.

L'agent peut être licencié en cas d'inaptitude physique à occuper son emploi, reconnue après un congé de maladie, de grave maladie, d'accident du travail, de maladie professionnelle ou de maternité, de paternité ou d'adoption.

Un licenciement peut être prononcé s'il est justifié par l'un des motifs suivants :

  • la suppression du besoin ou de l'emploi qui a justifié le recrutement,

  • la transformation du besoin ou de l'emploi qui a justifié le recrutement (lorsque l'adaptation du contractuel au nouveau besoin n'est pas possible).

L'agent est licencié en cas de recrutement d'un fonctionnaire sur le poste occupé.

Le refus par l'agent d'une modification d'un élément substantiel du contrat proposée par l'administration justifie son licenciement.

À l'issue d'un congé sans rémunération (notamment pour raison de santé, familiales ou personnelles), l'agent peut être licencié si son administration ne peut pas le réemployer :

  • ni sur son emploi précédent,

  • ni sur un emploi similaire assorti d'une rémunération équivalente.

L'agent ne peut pas être licencié :

  • en raison de sa grossesse,

  • ni en raison de son départ en congé de maternité, paternité ou adoption, ni pendant les 4 semaines suivant l'expiration de ce congé.

Tout licenciement basé sur l'un de ces motifs est annulé.

Le licenciement ne peut intervenir qu'à l'issue d'un entretien préalable. L'agent est convoqué à l'entretien par LRAR ou lettre remise en main propre contre décharge. Cette lettre indique l'objet de la convocation.

La date de l'entretien est proposée par l'administration (minimum 5 jours ouvrables après la présentation de la lettre de convocation).

L'agent peut se faire accompagner par la ou les personnes de son choix.

Durant l'entretien, l'administration indique à l'agent :

  • les motifs du licenciement,

  • le délai pendant lequel le contractuel doit présenter sa demande écrite de reclassement (s'il y a droit) et les conditions dans lesquelles les offres de reclassement sont présentées.

L'agent a droit à la communication intégrale de son dossier individuel en cas de licenciement disciplinaire ou pour insuffisance professionnelle.

La CCP est consultée lorsque l'administration envisage de licencier un agent (sauf licenciement pendant la période d'essai). Lorsque l'administration est tenue de reclasser l'agent, la CCP doit connaître les motifs qui empêchent le reclassement (si c'est le cas).

La décision de licenciement est notifiée par LRAR ou lettre remise en main propre contre décharge. La lettre doit préciser les éléments suivants :

  • le ou les motifs du licenciement,

  • la date à laquelle le licenciement intervient, compte-tenu des droits à congés restant dus et, si l'agent y a droit, du préavis à effectuer,

  • la possibilité de présenter une demande écrite de reclassement (si l'agent y a droit).

L'administration est tenue, dans certains cas, de proposer un reclassement à l'agent.

L'agent a droit à un préavis de licenciement.

Durée de préavis en fonction de l'ancienneté de l'agent

Ancienneté de l'agent

Durée du préavis

Inférieure à 6 mois

8 jours

Au moins égale à 6 mois et inférieure à 2 ans

1 mois

Au moins égale à 2 ans

2 mois

L'ancienneté est décomptée jusqu'à la date d'envoi de la lettre de notification du licenciement.

Toutefois, aucun préavis n'est prévu si le licenciement a lieu :

  • en cours ou à l'expiration de la période d'essai,

  • pour motif disciplinaire.

L'agent licencié perçoit une indemnité, sauf notamment dans les cas suivants :

  • licenciement durant ou à l'expiration de la période d'essai,

  • licenciement disciplinaire,

  • l'agent est reclassé sur un autre poste,

  • l'agent accepte une modification de son contrat,

  • l'agent licencié a atteint l'âge minimum légal de départ à la retraite et remplit les conditions pour bénéficier d'une retraite à taux plein.

L'indemnité de licenciement est égale :

  • à 1/2 mois de salaire pour chacune des 12 premières années de services,

  • et à 1/3 de mois de salaire pour chacune des années suivantes.

Son montant est au maximum égal à 12 mois de salaire.

La rémunération prise en compte pour le calcul est la dernière rémunération nette des cotisations de sécurité sociale perçue au cours du mois précédant le licenciement.

Pour l'agent à temps partiel, la rémunération prise en compte correspond au montant de la rémunération qu'il aurait perçue s'il avait été employé à temps plein. Les périodes accomplies à temps partiel sont décomptées proportionnellement à la durée de travail effectuée.

Pour l'agent à demi-traitement ou en congé non rémunéré, la rémunération prise en compte est sa dernière rémunération à plein traitement.

Toute période de service supérieure ou égale à 6 mois compte pour une année, les périodes inférieures à 6 mois ne sont pas prises en compte.

Attention
l'indemnité est réduite de moitié en cas de licenciement pour insuffisance professionnelle.

L'indemnité de licenciement est versée par l'administration en une seule fois.

L'agent a droit au versement d'une indemnité compensatrice de congés annuels s'il n'a pas pu bénéficier de tous ses congés annuels du fait de l'administration.

Toutefois, elle n'est pas due en cas de licenciement pour motif disciplinaire.

Cette indemnité est égale au 1/10ème de la rémunération totale brute perçue au cours de l’année. Elle est proportionnelle au nombre de jours de congés annuels non pris.

Elle ne peut pas être inférieure au montant de la rémunération que l'agent aurait perçue pendant la période de congés dus et non pris.

L'agent peut bénéficier des allocations chômage, s'il remplit les conditions requises.

Modifié le 20/11/2014 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)
source www.service-public.fr