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Guide des droits et des démarches administratives

Qu'est-ce qu'un congé de solidarité internationale ?
Question-réponse

Le congé de solidarité internationale (CSI) permet à un salarié de participer à une mission d’entraide à l’étranger. S'il souhaite partir, le salarié doit informer son employeur au moins 1 mois à l'avance. Celui-ci pourra alors accepter ou refuser le congé. À son retour, le salarié est réintégré dans l'entreprise sur un poste équivalent.

Le salarié doit avoir au moins 12 mois d'ancienneté dans l'entreprise, consécutifs ou non.

La mission à laquelle il souhaite participer doit :

  • se situer hors de France ;

  • et relever soit d'une association humanitaire, soit d'une organisation internationale dont la France est membre (la liste est fixée par arrêté).

La durée du congé ou la durée cumulée de plusieurs congés, pris de façon continue, ne peut excéder 6 mois.

Le salarié doit informer son employeur par lettre recommandée, avec accusé de réception ou remise en main propre contre décharge, au moins 1 mois à l'avance en précisant :

  • la date de départ en congé ;

  • la durée de l'absence envisagée ;

  • le nom de l'association ou de l'organisation internationale pour laquelle la mission sera effectuée.

En cas d'urgence, le salarié peut solliciter un congé d'une durée maximale de 6 semaines sous préavis de 48 heures.

L'employeur peut refuser le congé si l'absence du salarié est préjudiciable à l'entreprise ou si le nombre de bénéficiaires autorisé est atteint.

L'employeur peut refuser le congé s'il estime que l'absence du salarié est préjudiciable à la production et à la marche de l'entreprise.

Le refus doit être motivé et notifié au salarié par lettre recommandée avec accusé de réception dans un délai de 15 jours après la réception de la demande. A défaut de réponse dans ce délai, l'accord de l'employeur est considéré comme acquis.

Le refus de l'employeur peut être contesté devant le conseil des prud'hommes.

Lorsque le congé a été demandé en urgence 48 heures à l'avance, l'employeur doit faire connaître sa réponse dans un délai de 24 heures ; il n'est alors pas tenu de motiver son refus. L'absence de réponse ne vaut pas accord.

Le congé de solidarité internationale peut être refusé par l'employeur si le nombre de bénéficiaires autorisé est atteint.

Nombre de salariés pouvant bénéficier du CSI

Nombre de salariés employés par établissement

Nombre de salarié(s) bénéficiaire(s) du CSI

Inférieur à 50

1

De 50 à 99

2

De 100 à 199

3

De 200 à 499

4

De 500 à 999

5

De 1000 à 1999

6

À partir de 2000

+ 1 par tranche supplémentaire de 1000 salariés

Le refus doit être motivé et notifié au salarié par lettre recommandée avec accusé de réception dans un délai de 15 jours après la réception de la demande. A défaut de réponse dans ce délai, l'accord de l'employeur est considéré comme acquis.

Le refus de l'employeur peut être contesté devant le conseil des prud'hommes.

Pendant le congé, le contrat de travail est suspendu et le salarié n'est pas rémunéré.

La durée du congé est assimilée à une période de travail effectif pour la détermination des avantages liés à l'ancienneté.

La durée du congé de solidarité ne peut être, sauf d'un commun accord, imputée sur celle du congé annuel.

À son retour de congé, le salarié doit retrouver son précédent emploi ou un emploi similaire assorti d'une rémunération au moins équivalente.

Le salarié remet à son employeur une attestation de l'association ou de l'organisation constatant l'accomplissement de la mission.

Modifié le 22/06/2016 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)
source www.service-public.fr